L’idéologie mise en scène





Oefeningen V. Stringa

Louis XIV et les deux visages d’Apollon


suscite cependant un intérêt particulier car, bien qu’il ne s’agisse pas d’un portrait officiel et que sa réalisation relève du style typique des dessins des costumes de scène, elle reproduit un véritable portrait de Louis XIV en costume de scène, du jeune roi étant tout à fait reconnaissable.
Le jeune souverain, sans masque ni perruque, avance sur la scène avec élégance et dignité : et ses mains gracieusement levées, les paumes vers le bas, soulignent l’équilibre dont il se veut l’emblème absolu. La position d et des pieds fut reprise un demi-siècle plus tard par Hyacinthe Rigaud dans le portrait officiel du roi. orné de plumes jusqu’, le costume de scène reprend de manière obsessionnelle le motif rayonnant, mis en évidence par la couleur dorée. Au-delà de son luxe, cette tenue renvoie à la double signification allégorique du personnage incarné, plus qu’interprété, par Louis XIV : , le dieu .
Une lumière aussi bien physique qu’intellectuelle se dégage du jeune roi, enfant miraculeux par sa naissance inespérée, appelé à un grand destin qui est aussi celui de la France selon la théorie du double corps (physique et symbolique) du roi, et comme l’affirmait Louis XIV lui-même :

« La nation ne fait pas corps en France, elle réside toute entière dans la personne du roi. »
Oefeningen - Exercices de français Gabriella Asaro.
Costume d'Apollon porté par Louis XIV de France dans le Ballet Royal de la Nuit (1653) Auteur anonyme