Éloge à Peter-Paul Rubens







« C'était une , sans langueur, ni tourment, ni chimères. Si jamais les mélancolies du travail ont laissé leurs traces quelque part, ce n'est ni sur les traits de Rubens ni dans ses tableaux. en plein seizième siècle, il appartenait à cette forte race de d'action chez qui l'action et la pensée ne faisaient qu'un. Il était peintre comme il eût été homme d'épée ; il faisait comme il eût fait la guerre, avec autant que d'ardeur, en combinant bien, en se décidant vite, s'en rapportant pour le reste à la sûreté de son coup d'œil sur le terrain. Il prend les choses comme elles sont, ses belles facultés telles qu'il les a reçues ; il les exerce autant qu'un homme ait jamais exercé les siennes, les pousse en étendue jusqu'à , ne leur demande rien au delà, et, la conscience tranquille de ce côté, il poursuit avec l'aide de Dieu. »


Eugène Fromentin, extrait des Maîtres d'autrefois. Peinture : Deux satyrs, par Peter-Paul Rubens