Louis Braille : le jeune surdoué inventeur d’une écriture pour les aveugles

 

Louis Braille : le jeune surdoué inventeur d’une écriture pour les aveugles

 

    Yves Pouliquen : Il est né à Coupvray, un petit village qui n’est pas tellement loin de Paris, dans l’Île-de-France, et il est né dans une famille de bourreliers. Il est un enfant qui va à l’école du village, qui, quand il rentre à la maison, s’amuse dans l’atelier de son père et, à l’âge de trois ou quatre ans,Louis Braille : le jeune surdoué inventeur d’une écriture pour les aveugles leerboek spreekvaardigheid, scholen, docenten, communication avancée, Uitgeverij, gespreksvaardigheid oefenen, erk-normen, methode spreekvaardigheid, mondeling eindexamen Frans, mondeling oefenen Frans, Frans leren, Vivienne Stringa, correspondentie, frans vertaligen il se saisit d’un poinçon, il veut essayer de faire un trou dans une plaque de cuir, à ce moment-là, il dérape et il se perfore un œil. Alors la perforation d’un œil, en 1812, c’était quasiment la perte de l’œil. Il se crée une infection sur l’œil perforé et se produit, ce qui était plus fréquent autrefois qu’actuellement, mais que l’on connaît bien, une atteinte du second œil. Après quelques mois, cet enfant devient d’abord un très grand handicapé visuel, puis un aveugle complet.

    C’était un enfant intelligent, on décide de l’envoyer à Valentin Haüy*, à Paris, où il entre, il a dix ans.

    Là, il va y montrer des dispositions tout à fait particulières. On dit que c’est quand il était chez lui, pendant les périodes de vacances, qu’il prenait des feuilles de papier sur ses genoux et que, dans le village, sous les arbres, à l’ombre du soleil, on le voyait toujours avec une petite aiguille et du papier sur ses genoux et on l’appelait le picoteur. Il faisait donc du picotage et son picotage, c’était quoi ?

    Et bien, il avait une idée, ce petit garçon. Il se disait « Moi, ce que je ne veux pas représenter, ce sont des sons. Je veux qu’on lise avec le doigt », donc qu’on lise des lettres avec le doigt. Et ce qu’il a expérimenté pendant son adolescence, c’est comment le doigt ne pouvait pas se tromper dans la reconnaissance des lettres à la sensibilité de la pulpe, savoir quelle devait être la dimension de la case, quel était le nombre de points, quelle était la saillie des points et il a procédé par élimination et il a réussi à constituer un alphabet parfaitement perçu par la pulpe du doigt et perçu par quiconque à qui on l’apprenait.

    Et ça ne sera qu’à la fin du siècle que finalement la méthode de Braille deviendra une méthode universelle, s’attachant à toutes les disciplines, les mathématiques, la physique et toutes les langues, aussi bien les langues asiatiques que l’arabe, etc., et maintenant tous les pays du monde conservent encore le braille. Alors, évidemment, maintenant le braille coexiste avec les méthodes modernes, les méthodes bien sûr d’enregistrement, d’informatique, etc., mais le braille a intégré l’informatique dans ses méthodes et vous voyez maintenant des aveugles qui ont une vie intellectuelle aussi vive, aussi dynamique que des gens voyants.

* Valentin Haüy : fondateur en 1784, à Paris, de la première école pour les aveugles, devenue depuis l’Institut national des jeunes aveugles.