Guillaume Apollinaire. La chanson du Mal-Aimé (5)

 

 

RÉPONSE DES COSAQUES ZAPOROGUES AU SULTAN DE CONSTANTINOPLE

 

Plus criminel que BarrabasUn masque sonne le Glas Funebre   | Odilon Redon. Guillaume Apollinaire. La chanson du Mal-Aimé. Et je chantais cette romance En 1903 sans savoir Que mon amour à la semblance Du beau Phénix s'il meurt un soir Le matin voit sa renaissance. Léo ferré. Frans leren, Vivienne Stringa

Cornu comme les mauvais anges

Quel Belzébuth es-tu là-bas

Nourri d’immondice et de fange

Nous n’irons pas à tes sabbats

 

Poisson pourri de Salonique

Long collier des sommeils affreux

D’yeux arrachés à coup de pique

Ta mère fit un pet foireuxL'ange perdu ouvrit alors des ailes noires, La Nuit  | Odilon Redon. Guillaume Apollinaire. La chanson du Mal-Aimé. Et je chantais cette romance En 1903 sans savoir Que mon amour à la semblance Du beau Phénix s'il meurt un soir Le matin voit sa renaissance. Léo ferré. Frans leren, Vivienne Stringa

Et tu naquis de sa colique

 

Bourreau de Podolie Amant

Des plaies des ulcères des croûtes

Groin de cochon cul de jument

Tes richesses garde-les toutes

Pour payer tes médicaments

 

 

Voie lactée ô sœur lumineuseChrist  | Odilon Redon. Guillaume Apollinaire. La chanson du Mal-Aimé. Et je chantais cette romance En 1903 sans savoir Que mon amour à la semblance Du beau Phénix s'il meurt un soir Le matin voit sa renaissance. Léo ferré. Frans leren, Vivienne Stringa

Des blancs ruisseaux de Chanaan

Et des corps blancs des amoureuses

Nageurs morts suivrons-nous d’ahan

Ton cours vers d’autres nébuleuses

 

Regret des yeux de la putain

Et belle comme une panthère

Amour vos baisers florentins

Avaient une saveur amèreHantise | Odilon Redon. Guillaume Apollinaire. La chanson du Mal-Aimé. Et je chantais cette romance En 1903 sans savoir Que mon amour à la semblance Du beau Phénix s'il meurt un soir Le matin voit sa renaissance. Léo ferré. Frans leren, Vivienne Stringa

Qui a rebuté nos destins

 

Ses regards laissaient une traîne

D’étoiles dans les soirs tremblants

Dans ses yeux nageaient les sirènes

Et nos baisers mordus sanglants

Faisaient pleurer nos fées marraines

LA CHANSON DU MAL-AIMÉ

La Chanson du Mal-aimé. Guillaume Apollinaire (1880 - 1918)