Guillaume Apollinaire. La chanson du Mal-Aimé (7)

 

 

Et toi qui me suis en rampant

Dieu de mes dieux morts en automneEt le lia pour mille ans | Odilon Redon. Guillaume Apollinaire. La chanson du Mal-Aimé. Et je chantais cette romance En 1903 sans savoir Que mon amour à la semblance Du beau Phénix s'il meurt un soir Le matin voit sa renaissance. Léo ferré. Frans leren, Vivienne Stringa

Tu mesures combien d’empans

J’ai droit que la terre me donne

Ô mon ombre ô mon vieux serpent

 

Au soleil parce que tu l’aimes

Je t’ai menée souviens-t’en bien

Ténébreuse épouse que j’aime

Tu es à moi en n’étant rienIl tombe dans l'abîme, la tête en bas. | Odilon Redon. Guillaume Apollinaire. La chanson du Mal-Aimé. Et je chantais cette romance En 1903 sans savoir Que mon amour à la semblance Du beau Phénix s'il meurt un soir Le matin voit sa renaissance. Léo ferré. Frans leren, Vivienne Stringa

Ô mon ombre en deuil de moi-même

 

L’hiver est mort tout enneigé

On a brûlé les ruches blanches

Dans les jardins et les vergers

Les oiseaux chantent sur les branches

Le printemps clair l’avril léger

 

 

Mort d’immortels argyraspides

La neige aux boucliers d’argentDes peuples divers habitent les pays de l'Océan. | Odilon Redon. | Odilon Redon. Guillaume Apollinaire. La chanson du Mal-Aimé. Et je chantais cette romance En 1903 sans savoir Que mon amour à la semblance Du beau Phénix s'il meurt un soir Le matin voit sa renaissance. Léo ferré. Frans leren, Vivienne Stringa

Fuit les dendrophores livides

Du printemps cher aux pauvres gens

Qui resourient les yeux humides

 

Et moi j’ai le cœur aussi gros

Qu’un cul de dame damascène

Ô mon amour je t’aimais trop

Et maintenant j’ai trop de peineProfil de Lumière | Odilon Redon. | Odilon Redon. Guillaume Apollinaire. La chanson du Mal-Aimé. Et je chantais cette romance En 1903 sans savoir Que mon amour à la semblance Du beau Phénix s'il meurt un soir Le matin voit sa renaissance. Léo ferré. Frans leren, Vivienne Stringa

Les sept épées hors du fourreau

 

Sept épées de mélancolie

Sans morfil ô claires douleurs

Sont dans mon cœur et la folie

Veut raisonner pour mon malheur

Comment voulez-vous que j’oublie

LA CHANSON DU MAL-AIMÉ

La Chanson du Mal-aimé. Guillaume Apollinaire (1880 - 1918)